mardi 22 avril 2014

Ebourgeonnage

Voici venu le temps de l'ébourgeonnage.

Les différents cépages ont la bonne idée de ne pas avoir exactement la même rapidité d'évolution. Ainsi, cépage après cépage, on enchaîne les différentes parcelles. Quand un cépage a des pousses assez longues pour effectuer l'ébourgeonnage, on s'en occupe, en attendant que le cépage suivant arrive à ce stade. En ce moment, on s'occupe des grenaches.

L'ébourgeonnage consiste a enlever certaines jeunes pousses que l'on appelle gourmandś pampres ou papillons (papillon désigne plutôt l'appellation locale et imagée des très petites pousses qui ne deviendrons jamais longue). 
D'une part, certains gourmands ne sont pas fructifères et donc puisent dans les réserves de la vigne dont les pousses fructifères ont bien besoin. 
D'autre part, nous enlevons aussi des pousses fructifères. En Côtes du Rhône, les vignes ont deux porteurs et trois coursons à deux yeux de chaque côtés (voir l'article sur la taille). De ces yeux vont partir les nouvelles pousses. Mais parfois, entre les coursons ou sur le tronc, des bourgeons apparaissent. Ils ne sont pas utiles. Les grappes qui poussent sur les coursons suffiront. Nous maîtrisons de cette façon nos rendements et du même coup la qualité des raisins : trop de grappes empêcheraient le raisin d'arriver à une maturité optimale. C'est d'ailleurs pour cette raison que les appellations limitent les rendements (44 hectolitre par hectare pour les Côtes du Rhône Villages).
Il y a enfin deux autres utilités importantes de l'ébourgeonnage. La taille de la vigne sera bien plus simple. Toutes ces nouvelles pousses que l'on enlève à main nue sans aucun effort devraient s'enlever avec un coup de sécateur lors de la taille l'hiver suivant. Enfin, ces pousses en moins permettent à la vigne une meilleure aération de la végétation et donc celle-ci sera moins sujette aux maladies.

L'ébourgeonnage en photos :











Le résultat ne semble pas impressionnant. Mais ce n'est pas maintenant qu'il est visible, c'est dans un mois, voire deux, quand la vigne aura bien grandie. Les petits gourmands que l'on a enlevés seraient alors devenus eux aussi bien grands...







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